Bhakti, composé en 1982, est une œuvre majeure de Jonathan Harvey. Considérée comme une œuvre emblématique du répertoire de musique mixte (mêlant écriture instrumentale et électronique), elle s’inspire largement de la poésie des textes sacrés indiens (en particulier du Rigveda), vieux de quatre mille ans. Chaque partie de Bhakti est ponctuée par une citation directe de ces hymnes, Harvey les considérant comme des clés vers une conscience transcendante. Bhakti fait référence à un concept fondamental de l’hindouisme, qui signifie « dévotion » ou « amour de Dieu ».
Jonathan Harvey (1939-2012)
Bhakti (1982) pour ensemble de quinze instrumentistes et bande quadriphonique
L’Ensemble Écoute consacre ce concert à la musique spectrale, un courant majeur de la musique contemporaine, développé principalement en France à partir des années 1970. Ce programme met en lumière des chefs-d’œuvre de trois figures emblématiques de ce mouvement : Gérard Grisey, Tristan Murail et Philippe Hurel.
Les trois œuvres présentées — Talea, La machine et les herbes folles, La Barque mystique et Pour Luigi — illustrent la richesse musicale du spectralisme, dès harmonies riches et colorées de Murail, aux rythmes groovés et envoûtants de Pour Luigi, en passant par la force et l’intensité de Talea, chaque pièce témoigne de la diversité et de la profondeur de ce mouvement.
Pour enrichir ce programme et offrir une opportunité de découvrir des jeunes talents, l’Ensemble Écoute interprétera Blur, une œuvre révisée spécialement pour ce concert, de la compositrice coréenne Imsu Choi, artiste en résidence à la Fondation Singer-Polignac. S’inspirant de la musique spectrale, cette pièce aux sonorités intimistes et délicates reflète l’influence de ce courant dans les générations actuelles.
Chaque concert est une aventure, un espace où l’on façonne une narration sonore. Ce programme, nous l’avons construit autour de contrastes forts, entre modernité et romantisme, urgence et contemplation.
« Triage » de Rafael Catalá est une œuvre qui bouscule nos repères. Son langage incisif, parfois brut, parfois évanescent, nous plonge dans une matière sonore vivante, imprévisible. Jouer cette musique, c’est accepter de perdre pied, de laisser surgir l’inattendu.
Avec Mendelssohn, on retrouve une énergie différente. Son Trio en do mineur, à l’origine écrit pour violon, alto et piano, nous a fascinés par sa vitalité et sa richesse d’écriture. Nous avons voulu lui donner une nouvelle couleur en le transcrivant pour la formation classique du trio avec piano, avec l’envie d’explorer son souffle dramatique sous un autre éclairage.
Enfin, le premier trio de Robert Schumann est une musique en clair-obscur, où l’élan passionné se heurte sans cesse à des moments d’introspection presque suspendus. L’écriture est intense, traversée de contrastes saisissants, avec cette urgence qui le caractérise, toujours entre équilibre et vertige.
Trois œuvres, trois univers qui, chacun à leur manière, interrogent la manière dont la musique peut exprimer le trouble, l’élan et l’inattendu.
Rafael Catalá (né en 1960)
Triage
Robert Schumann (1810-1856)
Trio pour piano et cordes en ré mineur n°1 opus 63
L’ensemble Les Illuminations poursuit son projet Prisme-s, dont la pierre angulaire est Messagesquisse de Pierre Boulez. Après Nuits d’Othman Louati, il étoffe sa collection de commandes à des compositeurs d’aujourd’hui autour du violoncelle concertant en invitant cette fois-ci Claire-Mélanie Sinnhuber qui imagine une pièce dont l’effectif de cinq instruments crée un étrange mélange protéiforme à travers des timbres convoquant des imaginaires variés. Outre la polyphonie frottée, l’accordéon résonne avec un clavecin ancré dans le baroque, entre profane et sacré, Occident et Extrême-Orient.Autour de cette création, ce programme « L’Archipel des murmures » mêle époques et esthétiques musicales, convoquant des compositrices qui ont toutes repoussé les limites de leur temps. Se tisse ainsi un fil ininterrompu entre la liberté d’écriture baroque d’Élisabeth Jacquet de la Guerre, la poésie sonore de Kaija Saariaho, la fougue romantique d’Ethel Smyth et l’art du silence de Sofia Goubaïdoulina.
Sofia Gubaidulina (née en 1931)
Silenzio pour accordéon, violon et violoncelle : mouvement I
Elizabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729)
Prélude non mesuré en ré mineur pour clavecin
Kaija Saariaho (1952-2023)
Papillon I pour violoncelle seul
Elisabeth Jacquet de la Guerre
Sonate pour violon et clavecin en ré mineur : adagio I et presto I
Kaija Saariaho
Papillon II pour violoncelle seul
Elisabeth Jacquet de la Guerre
Sonate pour violon et clavecin en ré mineur : presto II
Kaija Saariaho
Papillon III pour violoncelle seul
Dame Ethel Smyth (1858-1944)
Trio à cordes en ré majeur opus 6 : mouvement III
Sofia Gubaidulina
Silenzio pour accordéon, violon et violoncelle : mouvements II et III
Kaija Saariaho
Papillon IV, V, VI, VII pour violoncelle seul
Claire-Mélanie Sinnhuber (née en 1973)
Création mondialepour violoncelle concertant, violon, alto, accordéon et clavecin
Après avoir exploré l’ensemble du répertoire de Johannes Brahms pour mon instrument, et poussé cette exploration jusqu’aux trios op. 114 pour clarinette et op. 40 pour cor, sans oublier les célèbres sonates op. 120, il m’a paru tout naturel de m’attaquer, pour la première fois, à l’un de ses chefs-d’œuvre majeurs : le quintette pour clarinette et cordes op. 115.
Ayant joué cette œuvre à plusieurs reprises à la partie d’alto, l’aborder du point de vue de la clarinette s’avère être une aventure aussi enrichissante que stimulante. Cette perspective me permet d’offrir une lecture totalement nouvelle du quintette, à la fois plus intime et plus complexe, à la manière d’un « troisième » quintette à deux altos (après les op. 88 et 111).
Brahms lui-même ayant transcrit ces pièces pour alto, il me semble tout à fait légitime de découvrir son œuvre sous cet angle. C’est donc avec une grande excitation que je me plonge dans cette nouvelle interprétation, aux côtés du Quatuor Arod, avec lequel j’ai l’immense plaisir de travailler. Leur talent exceptionnel et leur parcours remarquable en font des partenaires de choix pour ce projet.
Pour la sonate op. 120 n°1, qui s’harmonise parfaitement avec le quintette, tant sur le plan dramatique qu’harmonique, j’ai choisi de jouer avec Jérémie Moreau au piano. Connaissant bien sa famille et ayant déjà joué avec ses frères et sa sœur, j’ai eu plusieurs occasions d’entendre Jérémie et suis particulièrement impatient de collaborer avec ce talentueux pianiste, disciple d’András Schiff.
C’est au cœur de la Fondation Singer-Polignac, où je suis en résidence depuis de nombreuses années, et dans le cadre de son festival, que ces collaborations prendront vie. Ce lieu, empreint d’histoire et d’inspiration, est l’écrin idéal pour accueillir des artistes jeunes mais déjà d’une grande maturité, et créer ensemble de nouvelles expériences musicales. Ce programme sera repris dans quelques festivals cet été, en espérant de tout coeur qu’il pourra perdurer et être présenté à d’autres occasions dans le futur, afin que ces oeuvres iconiques continuent d’inspirer le public.
Je me réjouis de cette soirée qui marquera de nombreuses premières et j’ai particulièrement hâte de la partager avec vous.
Adrien La Marca
Johannes Brahms (1833-1897)
Sonate pour alto et piano en mi bémol majeur opus 120 no 2
Allegro amabile
Allegro appassionato avec Trio : Sostenuto
Andante con moto : Tema con variazona ; Allegro
Quintette pour clarinette et cordes en si mineur opus 115 (transcription pour alto et cordes de Brahms)
Amis de longue date, Arthur, Emmanuel et Stéphanie ont conçu ce programme autour de deux œuvres emblématiques de la musique de chambre de Brahms.
La Sonate pour violon et piano n°3 op. 108, est en ré mineur, une tonalité chère au compositeur, en particulier dans son écriture pour le violon. Contemporaine de la Sonate n°2, elle s’en distingue fortement par son caractère beaucoup plus sombre et par une écriture très concertante pour les deux instruments. Malgré son aspect brillant, elle met en avant des moments de grande intériorité sotto voce, un scherzo con sentimento empreint d’humour, de légèreté mais aussi de mélancolie, un mouvement lent bouleversant qui s’impose comme un cri du cœur, et un finale très virtuose.
Le deuxième trio, également contemporain de la Sonate n°3, est en do majeur, une tonalité propice au caractère giocoso du finale. Il exploite fréquemment les cordes à l’unisson, qui s’opposent au piano. Le premier mouvement, en ternaire, est marqué par de nombreux jeux rythmiques, décalages et hémioles. Le deuxième mouvement, un bouleversant thème et variations, illustre l’influence de la musique hongroise sur Brahms, influencé par son amitié avec le grand violoniste Joseph Joachim, créateur de ce trio et figure incontournable dans l’imaginaire de Brahms lorsqu’il écrit pour les cordes.
Le scherzo, plus tragique, fait écho à l’atmosphère de la Troisième Sonate tout en développant un caractère fantomatique et aérien qui évoque les scherzi de Mendelssohn. Enfin, le finale, plus ambigu, affirme le caractère joyeux du do majeur tout en proposant une écriture exigeante pour la formation, qui s’intensifie jusqu’à la fin dans une longue coda.
En écho à ces deux œuvres majeures, le programme se conclut par un arrangement inédit réalisé par Emmanuel Coppey de la Romance sans paroles op. 30 n°6 de Mendelssohn. Écrites à l’origine pour piano, les Romances sans paroles ont été arrangées de nombreuses fois pour duo, notamment par Ferdinand David, ami et dédicataire de nombreuses œuvres de Mendelssohn, qui les a adaptées pour violon et piano. Cette version pour trio ajoute une dimension de profondeur et de dialogue entre les voix, soulignant la beauté et l’intimité de cette « chanson du gondolier », inspirée d’un voyage à Venise, empreinte de mélancolie et de magnifiques surprises harmoniques.
Johannes Brahms (1833-1897)
Sonate pour violon et piano no 3 en ré mineur opus 108
Allegro alla breve
Adagio
Un poco presto e con sentimento
Presto agitato
Trio n°2 pour piano, violon et violoncelle en ut majeur opus 87
Créé en 2015 à l’initiative de Fernando Palomeque et d’Alex Nante, l’Ensemble Écoute a pour mission principale de créer et de diffuser la musique de jeunes compositeurs. Dans le cadre de résidences artistiques de longue durée, l’ensemble les invite à participer à plusieurs types de projets : concerts, installations, opéras, projets pédagogiques et enregistrements. Actuellement, il accueille Manon Lepauvre et Alexandre Jamar, ayant précédemment invité Dahae Boo, Naoki Sakata et Mathieu Bonilla.
Au-delà de ces résidences, l’Ensemble intègre dans chacune de ses productions la commande d’une nouvelle pièce à un jeune compositeur tels que Tomás Bordalejo, Sofia Avramidou, Omer Barash, Sara Caneva, Alex Nante, Nikolet Burzyńska, Charles Peck, Dzovinar Mikirditsian, Demian Rudel Rey et Nicolas Roulive, parmi d’autres. Son implication en faveur de la création musicale contemporaine l’a conduit à créer en 2016 le Concours de composition Ensemble Écoute.
Grâce à des collaborations avec le GMEM, POUSH, Compagnie Ficta, chorégraphes et danseurs, l’ensemble propose des projets pluridisciplinaires lui permettant de s’adresser à un public élargi.
L’ensemble a été invité à participer à plusieurs festivals tels que : Action ! Création ! (France Musique), Aux Armes, Contemporains !, les festivals de l’Épau, Messiaen-Tage, le Festival Européen Jeunes Talents, la Scène ouverte de l’Orchestre de Chambre de Paris et les Journées européennes du Patrimoine. Il a été l’un des cinq ensembles à être invité à Ia 1e Académie-Résidence organisée par l’Ensemble Modern à Francfort.
Son premier disque, Creo (Scala Music), dédié à la musique de ses compositeurs en résidence, est paru en octobre 2023 recevant un accueil chaleureux de la presse spécialisée (5 Diapasons sur le magazine Diapason).
La collaboration avec des compositeurs et institutions à l’internationale est toujours au cœur de l’Ensemble. Il a réalisé des tournées aux États-Unis, en Allemagne, en Pologne, en Corée du Sud, en Argentine et en Irlande. Pour les prochaines saisons sont prévues des tournées en Corée, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Canada et au Japon.
Il a été ensemble résident à la Cité Universitaire pendant quatre ans, puis à la Cité Internationale des Arts de Paris entre 2018 et 2020.
Depuis juillet 2024, l’Ensemble Écoute est accueilli en résidence à la Fondation Singer-Polignac.
Actuellement, il est sous la direction artistique de Fernando Palomeque et Rachel Koblyakov.
photo : Ben Portzen
Fernando Palomeque direction
Chef d’orchestre et pianiste (Buenos Aires, 1990), il est l’un des musiciens argentins les plus reconnus de sa génération. Son répertoire très vaste s’étend du baroque à la musique contemporaine, domaine auquel il consacre la majeure partie de son travail. Il est diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris en DAI (Post-Master) et a obtenu un Master en direction d’orchestre à la Robert Schumann Hochschule de Düsseldorf sous la direction de Rüdiger Bohn. Par ailleurs, il a suivi une spécialisation en direction de répertoire contemporain auprès de Jean-Philippe Wurtz au Conservatoire de Strasbourg. Son engagement en faveur de cette musique l’a conduit à travailler avec des ensembles parmi les plus prestigieux au monde, tels que l’Ensemble Intercontemporain, Klangforum Wien, l’Ensemble Musikfabrik ou encore l’Ensemble Modern. Depuis 2021, il fait partie du projet « Young Promising Conductors » du réseau Ulysses et, récemment, il a remporté le 3e prix au IIIe Concours International de Direction « Città di Brescia ».
Directeur musical et artistique de l’Ensemble Écoute de Paris, il a dirigé des orchestres tels que la Dortmunder Philharmoniker, l’Orchestra di Padova e del Veneto, la Staatsorchester Rheinische Philharmonie, l’Orchestre Symphonique National d’Argentine, l’Orchestre Philharmonique de Zagreb (Croatie), la Duisburger Philharmoniker, la Danubia Orchestre Obuda de Budapest, la Sinfonieorchester Wuppertal, l’Orchestre Académique du Théâtre Colón, l’Anhaltische Philharmonie, la Neue Philharmonie Westfalen et le Bergischen Sinfonikern en Allemagne, ainsi que l’Orchestre OTM de New Jersey et la Filarmonica Dinu Lipatti (Roumanie).
Au-delà des ensembles déjà cités, il a également dirigé l’Ensemble Multilateral et Ars Nova en France, le Divertimento Ensemble et Dedalo Ensemble en Italie, entre autres.
Il a assisté Johannes Kalitzke lors d’une production de Klangforum Wien en 2024, ainsi que Sofi Jeannin dans une production de l’opéra « Die Jasager » à Radio France. En 2021, il a été chef assistant de Toby Purser à la Vienna Opera Academy pour des productions de Così fan tutte, La Traviata et Rigoletto.
En 2017, il fait ses débuts en tant que chef d’orchestre aux États-Unis, en dirigeant Cendrillon de G. Rossini, son premier opéra complet, avec l’Opéra Theater of Montclair dans le New Jersey.
Il a été sélectionné pour participer comme chef d’orchestre actif aux masterclasses de Peter Eötvös, au 57e Weimar Meisterkurse, à la Lucerne Festival Academy, et au XV Corso di Direzione di Orchestra à Milan, sous la direction de professeurs tels que Peter Eötvös, Nicolas Pasquet, Mark Heron, Marco Angius, Pedro Ignacio Calderón, Gregory Vajdas et Emmanuel Siffert, parmi d’autres.
Par ailleurs, il s’est produit dans des salles prestigieuses d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine et d’Asie, telles que la Maison de la Radio, le Kennedy Center, le Théâtre Colón, le Studio Ansermet de Radio Suisse, entre autres.
Lié par une vision commune de la musique et des amitiés profondes, le Trio Zadig s’est emparé de la scène internationale avec une intensité saisissante. Récompensé par onze prix internationaux, cet ensemble magnétique attire l’attention sans effort grâce à sa virtuosité, à son élégance et à son esprit contagieux qui imprègne chacune de ses prestations. Créant avec maestria un mélange de splendeurs et d’audace contemporaine, ils invitent le public à une exploration fascinante de la profondeur, de la texture et de l’harmonie musicale. La magie du Trio Zadig réside dans la fusion de leurs talents individuels et leur synergie indéniable, reflet de leur passion commune et de leur dévouement inébranlable à leur métier.
Miclen LaiPang, violoniste célébré par le New York Times comme une « force avec laquelle il faut compter », insuffle à l’ensemble son expérience du monde et son énergie dynamique. Marc Girard Garcia, diplômé du CNSM de Paris, communique au violoncelle un art nuancé qui façonne le son authentique du Trio. Le pianiste Guillaume Vincent, également diplômé du CNSM, apporte à l’ensemble une «clarté exemplaire» et des performances expressives.
Nommé d’après le personnage de Voltaire, Zadig, qui incarne la « justice » et la « vérité », le Trio Zadig traduit ces vertus dans ses interprétations. Menahem Pressler, du Beaux Arts Trio, les a qualifiés de « meilleurs musiciens actuels » et a souligné que le Trio Zadig comprend « trois instrumentistes extraordinairement doués et, en même temps, de véritables musiciens en constante recherche ». Leur réputation est renforcée par de nombreuses récompenses, dont le prestigieux premier prix de la Fnapec « Musiques d’Ensemble » – une voie empruntée auparavant par des ensembles renommés tels que le Quatuor Ysaÿe, le Quatuor Ebene et le Trio Wanderer, ce dernier ayant décrit le Trio Zadig comme possédant « de superbes qualités artistiques et techniques ».
D’éminentes institutions comme La Chapelle Musicale Reine Elisabeth, la Fondation Singer-Polignac, l’association ProQuartet ou l’Académie Musicale de Villecroze les reconnaissent comme artistes associés ou artistes résidents.
Le Trio Zadig a laissé son empreinte dans le monde entier, se produisant des États-Unis à Taïwan dans des salles réputées telles que le BOZAR, le Shanghai City Theater, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Philharmonie de Paris et le Walt Disney Concert Hall de Los Angeles. Leurs interactions avec des artistes renommés tels qu’Alfred Brendel ont notablement renforcé leur maturité musicale.
Leur engagement social va au-delà de leurs succès. Ils apportent fréquemment de la musique dans les écoles, les hôpitaux et les prisons, ce qui témoigne de leur dévouement à l’égard de la communauté et du pouvoir de transformation de la musique.
Le répertoire de l’ensemble s’étend de Haydn aux compositeurs contemporains, rafraîchissant le genre du trio avec audace et fraîcheur. Le son poétique, la profondeur et la sincérité caractérisent leurs interprétations, signifiant un avenir aussi aventureux et durable que leur homonyme. Leur discographie comprend trois CD salués par la critique : « Something in Between », « The Seasons » et « Orpheus », récompensés par des distinctions telles que les quatre f de Télérama, le coup de cœur de Classica et du Figaro, et le « CD du jour » de France Musique.
Le Trio Zadig est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2019.
Miclen LaiPang joue sur le violon “Charles Castleman” de Antonio Stradivarius c.1707 prêté généreusement par la Chapelle Musicale Reine Elisabeth avec un archet de Dominique Peccatte. Marc Girard Garcia joue sur un violoncelle de Andrea Guarneri c.1674 avec un archet de Victor Fétique, généreusement prêtés par la fondation Boubo-Music.
Trois verbes d’action pour introduire cet « Atelier de création » qu’est l’Ensemble Les Illuminations, né en 2022 d’une volonté de la violoncelliste et autrice Aurélie Allexandre d’Albronn de faire résonner musique et littérature contemporaines, la matière et le verbe. D’où son nom, écho de la fulgurance poétique de Rimbaud et de la puissance musicale de Britten.
S’écrit aussi dans cet atelier un dialogue continu entre les époques, les disciplines, les artistes et les œuvres. Des correspondances qui s’entrelacent pour faire naître des formes nouvelles, pensées comme un objet total.
En 2024, l’Ensemble s’illustre avec deux créations, affirmant sa capacité à explorer des récits puissants et pluriels. D’une part, Le Jardin d’Afrique, lieu-dit pour un non-dit de Benjamin Attahir, conçu en partenariat avec l’Institut du Monde Arabe, une œuvre protéiforme, développée en résidence à La Cité de la Voix puis à l’Atelier lyrique de Tourcoing et qui sera présentée sous forme d’opéra de chambre au Festival des Musiques Sacrées de Fès (mai 2025). D’autre part, Le Carnaval de Toumaï, création jeune public, a ouvert le festival Aux Armes Contemporains ! (Scala Paris). Dans cette adaptation contée, trois musiciens et un comédien entraînent les spectateurs dans un voyage initiatique, sensoriel et vibrant.
En juin 2025, Vera Vita Viva ! – inspiré de Pascal Quignard – proposera un dialogue de répertoires traversant trois siècles de musique, avec en guise de clef de voûte une création de Claire-Mélanie Sinnhuber, dans le cadre du festival Un Temps pour Elles. Puis, en 2026, Un Jour les étoiles d’Othman Louati, inspiré d’un poème d’Aurélie Allexandre d’Albronn & Isabelle Junca, tissera un écho au Poème de l’amour et de la mer d’Ernest Chausson, porté par la voix du baryton Stéphane Degout. Enfin, Des Travaux et des Jours de Diana Soh, performance immersive entremêlant musique, chants folkloriques et poésie, explorera le lien entre l’Homme et la nature, invitant le public à un questionnement sensible et poétique.
L’ensemble remporte en 2024 la Résidence Tremplin de l’Atelier lyrique de Tourcoing. Cette même année, Aurélie Allexandre d’Albronn, sa directrice artistique, reçoit la bourse de l’Académie des Beaux-Arts. Ce soutien lui est attribué par le compositeur Georges Aperghis, lauréat du Grand Prix de composition musicale de l’Académie soulignant l’engagement artistique singulier et la démarche inédite de la jeune femme.
L’ensemble Les Illuminations ouvre ainsi un espace où la création est un processus de transformation réciproque : l’art modifie autant ceux qui le conçoivent que ceux qui le reçoivent.
Les Illuminations sont en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023.
Aurélie Allexandre d’Albronn direction artistique
La violoncelliste et autrice Aurélie Allexandre d’Albronn appartient à une génération d’artistes qui n’oppose plus ni les styles ni les répertoires. Diplômée du CNSM de Paris, elle a aussi étudié avec Peter Bruns à la Hochschule für Musik de Leipzig, ainsi que dans la classe du Trio Wanderer au CRR de Paris. Intéressée par toutes les esthétiques musicales, elle a suivi l’enseignement de Bruno Cocset en violoncelle baroque (CNSMDP) et a également eu l’opportunité de se perfectionner avec Philippe Hersant, Gustav Rivinius, Gary Hoffman, Philippe Muller, Valentin Erben, les membres du quatuor Ysaÿe etc… Elle aime par ailleurs à se retrouver au croisement de différentes formes, du répertoire soliste à la musique de chambre et oriente aujourd’hui sa recherche sur les relations entre littérature, poésie et musique, raison pour laquelle elle assure depuis deux ans la direction artistique de l’Ensemble à géométrie variable Les Illuminations, son « atelier de création », et a publié Le Jardin d’Afrique, lieu-dit pour un non-dit aux Editions Al Manar, devenu le livret de l’opéra de chambre pour trois chanteurs et neuf instrumentistes de Benjamin Attahir, créé en novembre 2024. En 2023, elle enregistre Messagesquisse de Pierre Boulez qu’elle fait résonner avec des commandes pour violoncelle concertant et ensemble instrumental, dont Nuits d’Othman Louati en 2022 et en juin 2025, Vera vita viva ! de Claire-Mélanie Sinnhuber.
Distinguée par Georges Aperghis lors du Grand Prix de composition de l’Académie des Beaux-Arts en juin 2024, elle prépare une nouvelle création, Un Jour les étoiles, son second recueil à publier au printemps 2025 et sera artiste en résidence au festival de poésie de Sète. En 2026 on pourra notamment l’entendre au festival Présences de Radio France en duo avec Adélaïde Ferrière.
Jérémie Moreau, né en 1999, commence le piano à 7 ans avec Françoise Ragon. Il fait également 7 ans de danse classique mais renonce finalement à cette discipline pour se consacrer à la musique. Parallèlement, il entre au CRR de Paris dans la classe d’Anne-Lise Gastaldi qui lui fait, entres autres, découvrir le répertoire contemporain pour piano à travers des compositeurs comme Guy Sacre ou Yves Dufourt. Il obtient son Prix de piano en juin 2014 et intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en septembre 2015 dans la classe de Denis Pascal. Après l’obtention de sa licence en juin 2018 et les félicitations du jury à l’unanimité, il intègre la classe d’Andras Schiff à la Saïd-Barenboïm Academy de Berlin.
Il est régulièrement conseillé et guidé par Bruno Rigutto, suit des master-classes avec Jean-François Heisser (Académie de Villecroze), Yves Henri (Festival Chopin à Nohant), Marie-Joseph Jude (Académie Ravel), Jean- Marc Luisada et Daniel Barenboïm. En 2007 il obtient le premier prix à l’unanimité au concours UFAM, sera plusieurs fois lauréat du concours Vatelot, obtient en 2011 et 2012 le premier Prix au Concours Flame et remporte en 2018 le Concours des Virtuoses du cœur. Jérémie se produit régulièrement en récital et en musique de chambre au Festival Piano aux Jacobins, au Festival de la Roque d’Anthéron, au Théâtre des Champs-Élysées, à l’Auditorium de Radio France, au Festival de Saint-Denis, au Festival Lisztomanias, au Festival Chopin à Nohant, à l’Orangerie du Parc de Bagatelle.
En 2021, Jérémie est nommé dans la Catégorie Révélations des Victoires de la Musique Classique. Pour sa première parution chez Erato, il s’associe à sa soeur Raphaëlle Moreau, et ses frères Edgar et David Moreau, pour un programme autour de Dvorak et Korngold (« A Family Affair », 2020).
Jérémie est en résidence à la Fondation Singer-Polignac au sein du Trio Moreau.
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